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mon sillon.
vie fait place à la résignation de la vie. »
Ces pages comparées ne sont-elles pas tout un enseignement, mon cher René. Mme Anne m’a permis d’établir la comparaison en me donnant à lire les pages qui t’ont découragé. Quels tableaux ! Ici une âme qui agonise, là une âme qui ressuscite. C’est un drame intime, vivant, qui a bien son intérêt en ce moment, n’est-ce pas ?
Je le livre à tes réflexions, mon cher frère, et je fais les vœux les plus ardents pour que cet accès de faiblesse passe bien vite. La calomnie est lourde à supporter, je le sens ; je le sens, cette épreuve est dure, mais ne doit pas dépasser nos forces. Mon frère, écris-moi, parle-moi de l’état de ton âme, je souffre pour toi, avec toi.
Ton amie et ta sœur,
Mélite.