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mon sillon.

patron ne paraît plus que pour donner ses ordres.

Je suis vraiment heureux de te savoir si satisfaite, je suis vraiment heureux de n’être pas oublié des habitants de la Brise. Les sentiments sympathiques dont madame Anne veut bien m’honorer ne m’étonnent pas, je les avais devinés, pressentis, et si mon ami Olivier n’avait pas été aussi sauvage, je lui aurais renouvelé mes visites avec plaisir et profit. Mais il ne mettait les pieds à la Brise que par condescendance pour sa mère, et il n’y était pas entré qu’il désirait en sortir. Mes sentiments eussent été autres si j’avais osé.

Mais je ne voulais aujourd’hui que t’envoyer un bulletin de ma santé, je suis toujours très-occupé et surtout très-préoccupé. Il vient de m’arriver une aventure étrange, dont il faut que j’éclaircisse les tenants et les aboutissants.

Ne t’inquiète pas, ceci ne m’est pas personnel, mais cependant je ne puis, en conscience, rester dans l’incertitude où je suis. À bientôt les détails ; une erreur, je l’espère, est à la base de cette affaire, mais pour ma propre tranquillité il faut que je la découvre.