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mon sillon.

lantes opérations et ses assiduités auprès de mademoiselle Berthe continuent aussi. Je vois souvent son élégant phaéton à la porte de M. Brastard, et ce dernier m’a fait dernièrement l’éloge de sa finesse et de sa souplesse d’esprit. « Ce garçon ira loin, s’il sait être prudent, » disait-il. Il paraît que Charles le tient au courant de ses affaires. Prétendrait-il vraiment à la main de mademoiselle Berthe ? Je commence à le craindre sérieusement.

J’ai quitté la rue du Vieux-Colombier, et je me suis logé rue Mayet, plus près du boulevard. On démolit beaucoup dans le quartier que je quitte, et je ne connais rien de plus triste que ces squelettes des vieilles maisons écroulées de Paris. Elles produisent l’effet que produisent parmi la foule riche ou aisée, les misérables, les déguenillés. Je détournais avec horreur les yeux de ces longues murailles décrépites sur lesquelles montent en zigzags comme de longs serpents noirs les traces des tuyaux des anciennes cheminées. Rien de pareil n’attriste ici mes yeux, et je commence à me sentir respirer.

Un de ces jours derniers, j’ai traversé les richesses artistiques accumulées dans l’ancien