que conduisait mon oncle Jérôme et autour de laquelle gambadait Tack.
Tu le vois, mon cher René, la chose est achevée, parachevée, donc, résigne-toi. Je t’écris de Damper Coat, qui est le plus joli bourg qu’on puisse rêver. Il est vrai que nous y arrivons dans une saison charmante. Cela a bien un peu pesé dans notre décision. Tante Marie a toujours aimé la campagne et pour moi j’en raffole.
Notre sacrifice a de grandes compensations, mon cher René, et tu peux vivre tranquille. À part l’inévitable déchirement du départ, notre changement de vie nous plaît infiniment. Cela me semblera très-drôle de passer en étrangère devant notre vieille demeure, de voir sous la tonnelle de chèvre-feuille des visages inconnus, d’entendre des voix et des rires d’enfant sortir de ces murailles ordinairement silencieuses, mais je ne serai que plus heureuse de m’y retrouver plus tard.
Connais-tu Damper Coat, la nouvelle paroisse de mon oncle ? Je n’aurais pas osé espérer si bien. L’église est un bijou gothique du plus pittoresque effet. Par l’une des fenêtres de ma chambre, je vois sa flèche élégante qui,