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mon sillon.


XV.


Mélite à René.
Damper.

Il n’y avait pas à hésiter, mon cher René, et ta lettre reçue j’ai couru chez nos bons amis Dormans. Malheureusement M. Dormans n’était pas là, et aux premiers mots que j’ai prononcés madame Dormans a pris un air froid de bien mauvais augure. J’ai persisté le cœur un peu gros, la voix un peu tremblante, et j’ai adressé tout au long ma requête. Je t’avertis que j’ai plus bas une bonne nouvelle à t’annoncer, ainsi ne t’afflige ni ne bondis d’indignation en entendant sa réponse.

« Ma chère, m’a-t-elle dit en prenant une pose commode dans son fauteuil, je voudrais de tout mon cœur aider ton frère à sortir d’embarras, mais cela m’est impossible. Qu’il tâche de se tirer d’affaire tout seul cela vaudra beaucoup mieux. Tu ne trouverais pas à Damper une per-