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mon sillon.

Tes détails sur Paris me plaisent, m’amusent et m’intéressent. Ne t’en montre donc pas avare, mon cher René, et, sachant que tu regardes pour deux, regarde bien. Je voudrais en échange te dénicher quelque chose d’intéressant dans notre pauvre Damper, mais rien n’est plus impossible. Notre vie ici subit un peu le sort du joli lin qui ondule sur la quenouille de tante Marie, Il forme un fil uni, imperceptible, qui va tout doucement s’enrouler autour de la bobine. Parfois aussi, hélas ! il se rompt brusquement, mais le plus souvent, le lin s’use jusqu’au bout sans secousse apparente. Pour que cette tranquille existence donne sa petite dose de bonheur, pour qu’elle exhale tout son parfum, il faut vraiment qu’elle soit éclairée d’un rayon d’en haut. Le ciel fait toujours accepter la terre. Paris a la réputation de ne pas se prêter à cet idéal de félicité en quelque sorte négative. On s’agite beaucoup pour se fuir le plus possible, c’est tout simple. Mais cette vie un peu fébrile qui peut être du goût de certains hommes, doit être fatale pour beaucoup de femmes. Comment vivre sans vains désirs, sans aspirations folles et ardentes dans un pareil milieu ! comment aimer,