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mon sillon.

point part. Sa figure rieuse s’était assombrie, et en voyant pleurer madame Després elle s’était mise à pleurer elle-même.


X


Quelques jours plus tard, la famille Després était réunie dans la petite cour qui précédait le jardin.

Cette petite cour devenait, l’été, après le souper, le lieu de réunion. La ville était à vingt pas et on avait l’air de se trouver à la campagne. Un large banc peint en vert était placé contre la muraille tapissée par la vigne, et quand les gars jugeaient à propos de ne plus agacer leurs chiens, ou de ne plus lutter d’adresse à quelque petit jeu de collège remis un instant en honneur, ils prenaient place auprès de M. et de madame Després.

Ce soir-là la petite cour était silencieuse, chacun semblait absorbé dans ses pensées.

La nuit venait, une nuit d’une indescriptible