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XVI


M a fille, dit, quelques jours après, Marie-Thérèse de Saint-Augustin à Raton qu’elle avait mandée dans sa cellule et qui se tenait à genoux sur un prie-Dieu, j’ai attendu que vos émotions fussent passées pour vous entretenir, une fois de plus, de l’esprit de notre Ordre et de votre conduite.

« Depuis notre premier entretien jusqu’à votre vêture, je n’ai eu qu’à me louer de vous avoir parlé un peu sévèrement, pour vous mettre en garde contre vous-même et les artifices du démon. Votre tenue édifiante incita vos très-chères Sœurs et moi-même à voter sans restriction votre prise d’habit. Cependant, que s’est-il donc passé ce jour-là ? D’où venaient ces distractions inconcevables pendant l’Office ; cet air, non de béatitude, mais de satisfaction profane quand Son Éminence, en sa belle exhortation, vous parla de Marie l’Égyptienne et des