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tout ému encore de la bienveillance que vous m’avez témoignée en m’accueillant dans votre compagnie, je ne crois pouvoir mieux le reconnaître que par une franchise qui a son élégance. Je vous l’avouerai donc tout d’abord, messieurs : c’est la première fois que j’assiste à une réception académique. Il est vrai de dire que celle-ci n’aurait pu que malaisément se passer de ma présence. Pardonnez-moi ce trait d’esprit échappé à mon émotion.

« En vérité, messieurs *, à la vue de cette réunion illustre et choisie où la grâce tend une main à la gloire et l’autre à la postérité, je cherche vainement à dépeindre l’impression distinguée que je ressens. Et pour l’exprimer, je ne puis mieux faire que de reprendre le mot si fin et si spirituel que mon aïeul, le lieutenant-général de Latour-Latour répondit au roi Charles X qui lui faisait visiter les jardins de Saint-Cloud : « C’est charmant ! »

« Admirable compagnie que la vôtre, messieurs. En jetant les yeux autour de moi, je discerne avec quel art vous l’avez compo-