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enfin, l’équilibre… Il ne me manque rien… rien !…

La petite porte de gauche s’ouvre. Brigitte entre.
BRIGITTE

Oh ! pardon, messieurs…

PARMELINE

Ah ! voici mademoiselle Brigitte… je vous laisse travailler. Moi, je vais essayer de vibrer un peu au fond du parc. J’ai besoin de ce que recherchent par-dessus tout les grands musiciens, le silence ! Et je ne le trouve jamais, car, dès que je l’ai trouvé, je le trouble par mes cris. Ah ! c’est affreux d’être artiste à ce point-là !… Oh ! le silence ! le silence !…

Il sort et on entend au-dehors les éclats de sa voix.



Scène VI

HUBERT, BRIGITTE
Brigitte a une serviette de cuir sous le bras. Elle a perdu sa rusticité du premier acte. Elle est habillée très modestement d’un petit tailleur foncé. Son aspect est celui d’une institutrice bien tenue. Elle se sert d’un lorgnon pour travailler.
BRIGITTE

Puis-je m’installer, monsieur ?