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Je fus présentée à ce sot,
Il me trouva gentille et belle,
Rohan-Colier lui dit un mot.
Et le nigot me crut pucelle ;
Grâce à d’Artois,
Grâce à d’Artois,
Et ses amis.
Je donnois un fils à Louis.

J’avois juré à ma maman,
En m’éloignant de sa présence,
De tremper mes mains dans le sang
Des braves citoyens de France ;
Et Lafayette,
Et Lafayette,
Et son Bailly,
Me l’avois bien aussi promis.

J’aurois cru que le Saint-Laurent
Eut écrasé les Sans-Culottes,
Mais par malheur ses braves gens
Sont les ennemis des despotes.
Ils ont prouvés,
Ils ont prouvés,
Au camp d’honneur,
Que sans-culotte on a du cœur.

Mon père, j’ai manqué mon coup
Mes suisses ont mordus la poussière,
Et les Provenceaux sont des loups.
Que n’épouvantent point la guerre ;
Ils ont choisis,
Ils ont choisis,
Pour leur refrein,
Et le canon et le tocsins.


Dans la prose qui suit, il est déclaré que « les tetons « d’Agniesse Saurel, à la vérité, valoient bien ceux d’Antoinette », et, répétition de la chanson, qu’un « brigand mitré » fit le « premier à Antoinette ce que vous auriez du lui faire. » Quant au roi, le patriote sans moustache Boussemart se « persuade que Dieu a fait un miracle en votre faveur, en voux ôtant la cervelle, sans vous casser la tête. » Malgré son indigence et sa platitude, Gay a cru que ce pamphlet réimprimé serait trouvé digne d’être recueilli par les amateurs, — Voyez le numéro suivant.