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et à la probité ; s. I. [Paris], de l’imprimerie de Feret, rue du Marché-Palu, vis-à-vis celle Notre-Dame ; s. d. [1792], in-8, 8e pp.

Signé : Je suis Louis l’Esclave, Charles Libre, je me nomme Boussemart, et suis patriote, sans moustache. La confession annoncée sur le titre est en vers, sur l’air du Confiteor. Comme il n’en existe pas de réimpression récente, je la donne ici, y compris ses libertés avec l’orthographe :


Grand imposteur, à vos genoux
Voyez une âme pénitente,
Qui fit cocu son cher époux,
Et fut toujours trop indulgente ;
M. Remy,
M. Remy
Vous a remi
Le pouvoir de m’absoudre ici.

Lorsque jadis Rohan-Colier
M’arracha des bras de ma mère,
En route il me fit le premier
Ce que Louis m’aurois du faire,
Ce saint prélat,
Ce saint prélat,
Fit ça si bien,
Que Veto n’en çu jamais rien.

Aussitôt que l’Ambassadeur,
Qu’on nommait la Belle Éminence,
Vit son embonpoint, ma fraîcheur,
Il fit cocu le roi de France
D’après cela,
D’après cela
Mamant lui dit
M’en voilà quitte, et ça suffit.

Les Français m’ont joué d’un tour,
Qui n’étoit pas des plus honnêtes,
Et pour m’en vanger en ce jour,
Je leur fait cadot d’Antoinette
Autant voudroit,
Autant vandroit,
Pour leur salut,
Qu’on leur envoyât Belzébu.