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inspiré le plus grand dégoût de l’immoralité et qui lui avait représenté comme le plus grand crime l’action de séduire la femme d’un autre[1]. » On peut confesser que, pour donner de telles leçons, l’Empereur d’Autriche manquait quelque peu d’autorité, lui qui avait placé M. de Neipperg auprès de Marie-Louise, et avait consenti à la séduction de sa fille par un bellâtre à l’œil crevé. Il n’y avait donc point de « femme d’un autre » dans sa famille ? C’est à des raisons différentes de celles édictées par le grand-père, qu’un historien attribue l’hésitation du duc devant les intrigues galantes. « Son amour pour l’étude et sa raison déjà mûre, dit-il, l’avaient heureusement préservé de la séduction et de l’ascendant de femmes frivoles[2]. » De là la conclusion : « L’ambition, la gloire ont été ses passions maîtresses[3]. » Prokesch, lui, est moins affirmatif. Des explications qu’il donne on peut tirer d’autres conclusions. Le duc de Reichstadt n’y apparaît point chaste et vierge, au sens strict des mots, mais prévenu contre les intrigues fâcheuses ou compromettantes,

  1. Henri Welschinger, Le Duc de Reichstadt... ; déjà cit., Le Correspondant, n° 1054, 25 août 1906, p. 684.
  2. Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; déjà cit., p. 400.
  3. Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; déjà cit., p. 400.