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L’enfant, alors, a un peu plus de six ans. À six ans de là, vers 1823, le ton paraît changé et semble révéler dans l’esprit de l’enfant quelque chose de prime-sautier, avec une pointe d’impertinence qu’il ne tient certes pas de son père. « Un jour il affirmait devant une dame d’honneur très coquette, et déjà sur le retour que la France était un beau pays ; et comme la dame lui répondait sèchement : « Il était plus beau il y a douze ans. — Et vous aussi ! » osa-t-il répliquer[1]. Quelles notions tirer de là ? À vrai dire aucune. Ce ne sont que reparties d’enfant, la première contredisant l’autre. Le duc a alors douze ans et la discipline de ses gouverneurs pèse sur lui. Y échappe-t-il ? Oui, à en croire une lettre diplomatique, par conséquent suspecte par cela même. « Il a un éloignement absolu pour toute espèce d’occupation sérieuse », écrit-on en 1825[2]. Affirmation qui paraît peu croyable, quand on sait le cercle rude dans lequel l’enfant est enfermé

  1. Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; déjà cit., p. 288.
  2. Lettre du marquis de Caraman au baron de Damas, 4 janvier 1825. — Archives du Ministère des Affaires étrangères, Vienne, vol. 406. — Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; p. 296.