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de 1832 à 1853, ils ne peuvent être consultés qu’en ce qu’ils apportent en contribution à la légende. Ce qui se trouve en eux c’est l’écho de l’espérance française, c’est la rumeur sourde, tenace des bruits venus, – comment ? par qui ? – d’Autriche, les bases de l’acte d’accusation contre les geôliers de la Sainte-Alliance, la déposition des fidèles qui ont entendu et n’ont rien vu. Le soupçon contradictoire de la foule anonyme prend corps chez eux, et, par Prokesch et Montbel démarqués, ils font attester devant leurs temps crédules, ce qu’il leur plaît, et ce dont naîtra, mélancolique et mensongère, la légende de l’orphelin captif.

III


Ces réserves faites et les sources premières expliquées, voyons ce qu’elles nous livrent de la psychologie sentimentale du duc de Reichstadt. Grâce à elles nous pourrons éclairer certaines anecdotes par la suite, et examiner la véracité de quelques dires et juger de la valeur de plusieurs hypothèses.

Des menus faits de l’enfance, peu à retenir. Foresti raconte que, petit, alors qu’il s’amusait à monter la garde devant la porte de son