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D’une bonne foi surprise, d’une ignorance entière ou d’une inconscience absolue[1]. » Instinctivement on penche vers la première des trois suppositions. M. Frédéric Masson, directement, lui, opte pour la seconde, et en conclut : « Marmont mérite donc créance[2]. » Le témoignage est-il donc important à ce point ? Ce qu’apporte le maréchal est-il donc d’un inédit et d’un imprévu aussi capital ? À le croire, on exagérerait singulièrement la valeur de ses dires. Il est évident qu’il a lu Prokesch et Montbel et les quelques pages qu’il consacre au duc de Reichstadt résument les conclusions de leur enquête, et adoptent leurs opinions. Ce qu’il y a de neuf dans ce témoignage, – et cette nouveauté est la seule, – ce sont les circonstances entourant la rencontre. Elles touchent à des points psychologiques qui ne relèvent point de nos investigations. Ce que nous retiendrons ici, de ce témoignage, c’est la partie purement extérieure, contrôlable en une certaine mesure, et pouvant être admise, comparaison faite avec d’autres textes.

De ces trois sources, les deux dernières répètent la première. Quant au reste, aux biographes

  1. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série... ; déjà cit., p. 32.
  2. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série... ; déjà cit., p. 33.