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Il y recueillit, sous les auspices de Metternich lui-même, des documents et des renseignements nécessaires à la biographie du duc. Ce patronage le rend naturellement suspect. « Force était bien à M. de Montbel de faire un grand monarque du souverain paternel et débonnaire qui donnait l’hospitalité à Charles X, un incomparable homme d’État du chancelier qui lui avait fourni des documents ; les plus élémentaires convenances lui interdisaient de représenter Marie-Louise autrement que comme une épouse irréprochable et une mère modèle[1]. » À ces raisons on ne saurait ajouter. Elles ruinent le livre de Montbel en ce qu’il peut ajouter au témoignage de Prokesch. Quant au reste, Prokesch en a fourni lui-même les éléments, ceux-là qu’on retrouve dans sa brochure, ce qui permet, en effet, d’écrire que « Montbel ne fait que redire Prokesch[2] ». En résumé, jusqu’à présent on se trouve en présence de deux sources : celle de Prokesch, rééditée par Montbel avec des variantes insignifiantes et des additions suspectes ; celle de Dietrichstein, par Barthélemy, viciée en ce qu’elle constitue une manœuvre à fond politique. Toutes deux sont récusées par M. Frédéric

  1. L. de Lanzac de Laborie, Autour de Napoléon ; Le Correspondant, 25 février 1897, p. 747.
  2. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série... ; déjà cit., p. 29.