Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

Trente, dans le Tyrol méridional, est sorti comme enseigne de l’Académie du génie de Vienne. Dans l’infanterie, lors de la campagne d’Italie, il s’est battu contre la France. Cela l’a fait capitaine en 1810 et, en septembre 1815, professeur du « petit Bonaparte » pour les mathématiques, la stratégie et l’italien[1]. Prokesch ne donne pas une haute et brillante idée de ses qualités morales. « C’est, dit-il, un homme grave et simple, plein de soumission et de passivité, comme la cour les aime, sans éclat, sans éducation, sans goût pour l’art et la poésie, médiocre mais honnête, fait pour être éducateur dans une maison bourgeoise[2]. » Ce qui, en moins de mots, veut dire que Foresti ne parle que de ce qu’on veut bien qu’il parle. De fait, de ses confidences rien à tirer.

Ces confidences, au lendemain de la mort même du duc, le professeur les a faites au comte Guillaume-Isidore, baron de Montbel[3]. La Révolution

  1. M. de Montbel, ancien ministre du roi Charles X, Le Duc de Reichstadt, notice sur la vie et la mort de ce prince, rédigée à Vienne sur des documents authentiques ; troisième édition ; Paris, 1836, in-8°, p. 358.
  2. Henri Welschinger, Le Duc de Reichstadt... ; Le Correspondant, 10 août 1906 ; p. 458.
  3. Comte et non baron de Montbel, comme on l’écrit souvent. Cf. J.-M. Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées ; Paris, MDCCCLXX, in-8° ; tome II, IIe partie, col. 1187.