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son conseil, écrivit et publia cette déclaration qui devait abattre les derniers espoirs des fidèles attendant le retour du Fils. On se laissa prendre à la tactique roublarde de cette manœuvre. On crut le prisonnier détaché à jamais du souvenir de la Patrie, annihilé par la politique, et mené, par l’éducation autrichienne, à l’abdication de tous ses hauts destins. Ceci semble n’avoir jamais été dit et souligné. Il le faut signaler, car à la déclaration de Dietrichstein, Autrichien, on peut, on doit opposer le démenti tacite, nettement formulé, de cet autre Autrichien : Prokesch. On comprend ainsi pourquoi le témoignage du gouverneur doit être rejeté en bloc, dans son ensemble comme dans ses détails, hormis un seul qui, confirmé par Prokesch, devra être étudié, analysé, discuté lorsque nous aurons à étudier l’aventure de la comtesse Napoléone Camerata.

Un autre gouverneur du duc a parlé : Foresti, mais le témoignage de celui-ci porte sur des points insignifiants, sur des détails d’éducation et des matières d’enseignement, qui ne peuvent être recueillis qu’à titre purement anecdotique. Et, dans ces dires même, pour ce qui peut toucher à la mentalité ou à la psychologie du prince, quelle créance doit-il mériter ? En quelle mesure est-il plus digne de foi que le comte de Dietrichstein ? Lui, Jean-Baptiste Foresti, né à