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Dans la crypte des Capucins,|90}}|3}}

à Vienne.

{{Bloc centré|

{{taille|Et maintenant il faut que Ton Altesse dorme,
– Âme pour qui la Mort est une guérison –
Dorme, au fond du caveau, dans la double prison
De son cercueil de bronze et de cet uniforme.

Qu’un vain paperassier cherche, gratte, et s’informe[1]
Même quand il a tort, le poète a raison.
Mes vers peuvent périr, mais, sur son horizon,
Wagram verra toujours monter ta blanche forme !

Dors. Ce n’est pas toujours la Légende qui ment.
Un rêve est moins trompeur, parfois, qu’un document.
Dors ; tu fus ce Jeune homme et ce Fils, quoi qu’on dise.

  1. Ce vers de M. Edmond Rostand vise incontestablement M. Frédéric Masson et les critiques formulées par l’historien, sur L’Aiglon, dans la Revue de Paris, du 1er avril 1900. M. Frédéric Masson, au surplus, ne s’y est point trompé, et a, spirituellement, relevé le trait de son confrère de l’Académie. « Au moment, écrit-il, où M. Edmond Rostand fit, avec le succès que l’on sait, représenter L’Aiglon au théâtre Sarah Bernhardt, on me demanda de la Revue de Paris, une opinion sur Le Fils de l’Homme. Je la donnai sans malice, me rendant mal compte, quoi qu’eût dit le vates antique, de l’irritabilité des poètes. Je croyais en vérité avoir été poli et même élogieux ; on me fit savoir, en vers, que je n’étais qu’un « vain paperassier ». Je me doutais de « paperassier » ; « vain » est dur, mais ici, vrai ; car je m’étais trompé sur un point qui me semble d’importance. » Suit l’explication de l’erreur que nous avons discuté plus haut, p. 123 et suivantes. Cf. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série ; p. 25.