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et s’est sans doute dirigé sur Colmar où il s’est dit domicilié et où il a été recommandé à la police.|90}}
Le véritable auteur du débit de cette gravure paraît être le sieur Bulta ou Boulta, fabricant d’estampes, rue Saint-Jacques, n° 38, à Paris, signataire de la lettre d’envoi fait à Pelizaro, qui a déclaré ne lui avoir fait la demande que de gravures nouvelles en général et non de celle-ci qu’il ne savait pas être en circulation. Il est à remarquer que dans la facture ces portraits sont donnés comme étant de Louis XVII, obligation qui n’a pas besoin de réfutation, mais d’où l’on peut induire que le marchand de Paris ne s’est pas conformé à ce que prescrivent les lois sur la matière.
Je communique ces renseignements à M. le Procureur du Roi à Paris, avec un exemplaire de la gravure qui m’a été adressée et la lettre d’envoi du sieur Bulta pour qu’il prenne à l’égard de ce dernier les mesures convenables.
Recevez, Monsieur le baron, l’assurance de ma haute considération.


Le Pair de France, sous-secrétaire d’État
au département de la Justice, chargé
du portefeuille,

Comte Portalis.

Ainsi saisi, Mounier – ancien secrétaire du cabinet de Napoléon[1] ! – mit ses mouchards en

  1. Voyez sur lui notre volume Napoléon adultère ; Paris, 1909, in-18°, p. 240.