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s loin. Barthélemy s’en déclarait heureusement charmé. « Les Allemands, écrit-il à un ami, ont, pour moi, la plus grande qualité qu’on puisse trouver chez les femmes. Ce n’est pas seulement un penchant pour la galanterie, c’est une fureur pour l’accouplement[1]. » De là vint, sans doute, que plus tard, Barthélemy chanta ces agréments, avec leurs inconvénients, dans un poème dont le titre seul nous est parvenu : La Syphilis[2]. Cependant, à Vienne, d’autres soucis l’attendaient. Après avoir tâté des plaisirs de la ville, il songea à exécuter le but de son voyage. On l’introduisit jusqu’auprès du gouverneur du duc, le comte de Dietrichstein. Il fut reçu – il le dit, du moins, –

  1. Catalogue d’autographes Noël Charavay, n° 385, septembre 1908, pièce n° 62830.
  2. Maxime du Camp, Les Ancêtres de la Commune ; l’Attentat Fieschi, Paris, 1877, in-18°, p. 33. — Barthélemy, au surplus, semble toujours avoir cultivé, avec plaisir, les lauriers galants. Étant, en avril 1830, écroué à Sainte-Pélagie pour purger sa condamnation du Fils de l’Homme, il recevait de nombreuses visites féminines. « Il a de bonnes façons et a peut-être vingt-sept ans, écrivait Évariste Boulay-Paty à son cousin, le poète Eugène Lambert. Comme nous étions là, sa maîtresse, jeune et jolie blonde est arrivée, il nous a quitté, j’ai pensé que l’amour allait idéaliser en palais sa modeste chambrette. La belle de Fontan était aussi dans la sienne. Je ne m’attendais pas à trouver un sérail à Sainte-Pélagie. » Dominique Caillé, Un romantique de la première heure : Évariste Boulay-Paty ; son Journal intime et sa Correspondance, 1829-1831 ; Paris, MCMVII, in-8°, p. 37.