féminine, s’appuie sa déchéance. À son bras il se traîne au clair soleil du printemps qui s’éveille par le parc, pris de ces terribles crises, où il crache « des morceaux de poumon », comme l’écrit le 20 avril 1832, la princesse de Metternich. Ses destins qui s’achèvent s’entourent de ces derniers sourires qui dissimulent, car, hélas ! quelle lamentable ruine que ce mourant, ce jeune homme de vingt et un ans[1] ! Grâce à l’archiduchesse il se bercera de suprêmes illusions, il ignorera le plus tard possible la venue de son heure. C’est elle encore qui le décidera à communier avec elle, à demander au ciel des secours trop tard venus pour sa guérison, tandis que conformément à l’étiquette, la Famille Impériale assistera dissimulée, à la suprême cérémonie. Ainsi elle lui évitera le heurt de la vérité brusquement révélée. D’ailleurs, elle-même, n’a-t-elle point besoin de prières ? Elle est à la veille de son accouchement, et le fils auquel elle donnera naissance, sera ce Maximilien, qu’un peloton d’insurgés fusillera un jour, sous le blanc et torride soleil de Queretaro.
- ↑ Le 22 juillet 1832, Metternich écrit à l’Empereur : « Je ne me souviens pas avoir jamais vu un corps plus voûté et plus ruiné. » Édouard Wertheimer, Documents inédits sur la maladie et la mort du duc de Reichstadt... ; déjà cit., p. 93.