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« Cette liaison était pure, lit-on dans l’une d’elles, bien que des esprits malveillants aient voulu lui donner un autre caractère[1]. » N’était-ce point là un démenti déguisé donné à J.-M. Chopin et à sa prétendue correspondance amoureuse entre le duc et l’archiduchesse ? On peut le croire. J.-M. Chopin, cependant n’inclinait que vers un adultère d’ordre tout à fait sentimental. Il l’expliquait de cette manière : « Cette nature tendre et fière, que touchait une si grande infortune, inspira au Roi de Rome une passion aussi vive que profonde et qui s’épura en se fortifiant[2]. » Et, tout naturellement, Guy de l’Hérault emboîtait le pas. « Hâtons-nous de le dire, pour être juste et vrai, que cet amour, selon toute apparence, ne méconnut jamais les devoirs imposés à l’épouse de l’archiduc François[3]. » Pour corser son livre il avait néanmoins cité un autre témoignage, et celui-ci, tout en demeurant dans l’expectative, posait plus brutalement la question : « Dès la tendre jeunesse du duc de Reichstadt, la princesse Sophie s’était généreusement offerte

  1. Jules de Saint-Félix, Histoire de Napoléon II... ; déjà cit., p. 72.
  2. J.-M. Chopin, Histoire du Roi de Rome... ; déjà cit., tome II, p. 16.
  3. Guy de l’Hérault, Histoire de Napoléon II... ; déjà cit., pp. 195, 196.