Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/258

Cette page n’a pas encore été corrigée

discuter, avec Metternich, les conditions du retour du fils de l’Empereur en France. Le chancelier,inspiré par la néfaste Pensée, déclinera toute proposition, se basant sur les irrésolutions et les prétendus refus du prince. Dare-dare la baronne en avise le duc par un petit billet qui nous va donner un échantillon de son style revu, corrigé et imaginé par l’abondant et zélé Franc-Lecomte :


Prince, on vient de découvrir que la courtisane avait plus de générosité qu’on ne l’espérait : on n’ose point l’en punir ; on craint ses révélations ; mais je dois vous prévenir de vous tenir en garde contre les séductions de tout genre dont un ennemi personnel va vous entourer. La Providence vous a protégé jusqu’à ce jour en déjouant les projets de sa vengeance ; nous devons espérer que le même secours vous sera toujours accordé pour vous soustraire au péril.
Je vous engage à devenir plus circonspect au sujet de vos visites au Prater : selon eux, ce n’est que le banal rendez-vous de vos amours ; à la fin on pourrait découvrir la vérité et le noble dévouement de ceux qui vous aiment, au lieu de vous servir, ferait leur malheur.
Des envoyés français doivent demain avoir une conférence sur vos intérêts avec le prince de la diplomatie autrichienne : on s’autorise de vos refus pour décourager les différents émissaires : je vous engage à vous présenter inopinément au conseil, pour démontrer la vérité de toutes les protestations du cabinet de Vienne.

La Baronne ***.