détourné le duc de Reichstadt de la conquête de femmes appartenant à d’autres. Mais puisqu’elle ne peut se résoudre à ne pas croire le prisonnier victime de ses excès et que d’autre part l’Empereur doit être, pour elle, déchargé de cette responsabilité, comment tourne-t-elle cette difficulté ? Ainsi : « L’attachement, la faiblesse, l’amour aveugle de l’Empereur François pour son petit-fils l’a toujours empêché de réprimer les écarts dans lesquels son âge, son inexpérience et ses passions l’entraînaient. » Donc : « Le duc de Reichstadt n’a succombé que sous le coup des excès qu’il a commis. » Seul il demeurerait coupable ? Point, car « nouvel Achille on l’efféminait » et « on rendait son moral négatif par l’abstinence... Chez lui les ressorts de l’homme physique avaient été brisés tout d’abord comme on luxe les ailes d’un moineau pour l’empêcher de voler[1] ». On. Qui ? Qu’on s’étonne dès lors des hypothèses qu’on ne s’est point fait faute de bâtir ! Mais, répétons-le, l’Empereur d’Autriche y échappe, et ce pour des raisons qui ne relèvent point uniquement que de l’ordre moral. C’est qu’on sait que la cour de Vienne offre l’image la plus parfaite de
- ↑ A. F. B., Révélations sur la mort du duc de Reichstadt, sa cause, ses suites, etc. ; Paris, chez Delaunay, libraire, au Palais-Royal, 1833, in-8°, pp. 13, 22, 23.