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de l’Hérault, s’indignait : « Un pareil fait n’a pas besoin de qualifications[1]. » A-t-il besoin de démentis ?

Ces démentis, cependant, sont venus. Enregistrons-les. « On a parlé, observe M. Henri Welschinger, de relations intimes du duc avec l’infant don Miguel, de 1824 à 1827. Ces relations se sont bornées à quelques visites banales. Le caractère ignoble de don Miguel ne pouvait avoir la moindre affinité avec la nature délicate du fils de Napoléon[2]. » D’ailleurs, à prendre les affirmations de J.-M. Chopin au pied de la lettre, don Miguel eût conduit le duc de Reichstadt dans des maisons closes à l’âge de quatorze ans. C’est là un grief dont on peut décharger la mémoire de Metternich. Ceux qui lui demeurent à charge suffisent.

Dans cette question, à la fois pénible et délicate, on voit la légende épargner l’empereur d’Autriche. Elle n’a pas osé croire le grand-père complice de l’avilissement méthodique et volontaire de son petit-fils. En ce point elle s’accorde avec Prokesch, quand il déclare que François II avait

  1. Guy de l’Hérault, Histoire de Napoléon II... ; déjà cit., p. 193.
  2. Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; déjà cit., p. 398.