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de Napoléon, d’abdication vaguement écrits dans sa tête, n’en sortaient que par idées confuses ; mais ces idées, il les exprimait tout haut devant le duc de Reichstadt, et quelques mots suffirent au fils de Napoléon pour lui révéler ses destinées[1].


Ce conte à dormir debout, il le répéta en vers :


... Quand, chassé de l’Europe chrétienne,
Don Miguel vint quêter l’assistance de Vienne,
Ce grossier Portugais, qui s’est fait roi depuis,
Fut lui-même un écho de ces merveilleux bruits[2].


Ce fut sur ce thème que la légende broda. Ainsi, en 1850, le bénévole J.-M. Chopin, écrivait : « On a fait choix de don Miguel parce qu’il était complètement dépravé et que les complaisances des maîtres qui l’entouraient [le duc] n’auraient pas été jusqu’à conduire leur élève dans des lieux mal famés[3]. » De là aussi l’affirmation d’un écrivain, soucieux cependant d’exactitude : «

  1. Méry et Barthélemy, Le Fils de l’Homme... ; déjà cit., pp. 44, 45.
  2. C’est-à-dire des exploits de Napoléon. — Méry et Barthélemy, Le Fils de l’Homme... ; déjà cit., p. 18.
  3. J.-M. Chopin, Histoire du Roi de Rome... ; déjà cit., tome II, p. 43.