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la ruine totale de ce corps usé si jeune par des fatigues physiques et morales poussées au-delà des forces humaines[1]. » Le procès-verbal d’autopsie, publié par Montbel pour la première fois, contredit ce raisonnement. Peu importe ! Le branle est donné, et on écrit encore : « Le plus grand inconvénient n’était pas d’accoutumer à des plaisirs abrutissants et indignes de lui un prince chaste et pur. Il était dans l’atteinte portée à une santé déjà frêle et délicate, à un tempérament déjà miné par des fatigues intellectuelles et que l’abus des voluptés sensuelles menaçait de ruiner entièrement[2]. » Enfin « on a nommé une femme qui aurait été assez misérable pour se faire le bourreau du jeune prince, on a dit quel fut le prix du sang qu’elle avait épuisé[3] ».

En général, la responsabilité de la criminelle manœuvre

  1. Histoire populaire et complète de Napoléon II... ; déjà cit., pp. 204, 205.
  2. Guy de l’Hérault, Histoire de Napoléon II... ; déjà cit., p. 194.
  3. Félix Wouters, Histoire de la famille Bonaparte depuis mil huit cent quinze jusqu’à ce jour ; Paris, 1849, deuxième édition, in-8°, p. 205.