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Sans doute « pour déterminer des princes à abdiquer volontairement leur qualité princière, à rentrer dans le courant humain et contemporain, il n’y a guère eu jusqu’ici que l’amour[1] », mais la politique autrichienne a-t-elle poussé ce moyen jusqu’à l’extrême, en a-t-elle usé ? On le conçoit fort bien, « c’est un point particulièrement obscur et sur lequel la vérité est difficile à dégager[2] ». En tous cas les accusations les plus formelles et les plus violentes n’ont point manqué à cet égard[3]. Ceux-là même qui passent sous silence les mobiles du crime, n’admettent point de doute sur le résultat qu’il eut : « Comme s’il [le duc] eût voulu s’adonner à la fois à tous les genres d’excès, et tenir contre sa propre existence une gageure homicide, il ouvrit son cœur à des impressions qui auraient pu devenir pour lui la source de consolations douces et tendres, mais qui n’étant que le résultat de passions fougueuses, sans discernement et sans but, hâtèrent

  1. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série ; déjà cit., p. 43.
  2. Émile Dard, Le Duc de Reichstadt... ; déjà cit., p. 277.
  3. M. Wertheimer signale encore ces accusations dans un ouvrage allemand : Marie-Louise und der Herzog von Reichstadt, die Opfer der Politik Metternichs ; Paris, 1842, in-8°.