de passion. M. de Dietrichstein allait-il montrer la lettre au duc ? Il jugea convenable de la garder pour lui. Donc, malgré la réserve de Prokesch, malgré le silence de Dietrichstein et des autres gouverneurs du duc, il paraît bien certain que plusieurs passions ont traversé cette vie recluse. Il eût été contraire à l’ordre naturel des choses et de la nature, qu’il n’en fût point ainsi. Mais, en en constatant la réalité, on peut se demander en quelle mesure ces aventures ont été possibles. La surveillance autrichienne y a-t-elle mis des obstacles sérieux, ou cette surveillance s’est-elle trouvée en défaut quelquefois ? De ce dernier point, la sortie nocturne du duc avec le comte Esterhazy ne permet point de douter. Elle se passe, il est vrai, postérieurement à la déclaration de Dietrichstein à Barthélemy, mais cette déclaration n’avait point été prise au sérieux en France. En 1832 déjà on écrivait : « Justement mécontent de n’avoir pu parvenir jusqu’au prince et d’avoir ainsi manqué le but de son voyage, M. Barthélemy a donné comme une règle générale ce qui n’était qu’une exception, dont il fut malheureusement victime, et que je ne me chargerai point d’expliquer[1]. » Celui qui parlait ainsi était-il bien informé, ou voulait-il simplement faire
- ↑ Histoire populaire et complète de Napoléon II... ; déjà cit., pp. 164, 165.