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On s’occupa donc de rapprocher du duc la chanteuse. Gustave de Neipperg semblait entré assez avant dans ses bonnes grâces, puisque c’est lui qui se chargea de présenter le prince et de l’introduire dans l’intimité de Mlle Pèche. Quels arrangements prit-on avec elle ? Comment la prépara-t-on à son rôle ? On ne sait, mais il paraît bien certain que la jeune femme ne demanda pas mieux que de jouer à la consolatrice de l’infortune prisonnière. La visite du prince eut lieu vers la fin de décembre 1831. Mlle Pèche « le reçut comme si elle se fût attendue à cette visite ». Qui sait lire entre les lignes devine. Le duc s’en froissa. « Cette confiance en elle-même le choqua », confesse Prokesch. À la vérité, la cantatrice sut mal dissimuler son rôle et le visiteur flaira toute l’intrigue. Tout était à recommencer. Recommença-t-on ? Prokesch dit non, et les dates lui donnent raison. Sept mois plus tard, en effet, le duc mourut.

Dans cette intrigue, Prokesch dénonce le nom. Il est quelquefois plus réservé. Ainsi, il parle de la brusque passion du duc pour « la comtesse de ***, née princesse *** ». La personne lui paraissait légère, frivole, « une enfant élevée dans les