Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais ce qu’elle ne fit point, un autre le fit à sa place, et le démenti auquel elle se dérobait, fut donné publiquement par la Gazette des Théâtres, à propos de l’article de Janin :


{{taille|On a dit et on a répété, écrivait le journaliste, qu’un jeune prince, né sur les marches du plus beau trône de l’Europe et qu’une maladie de consomption a ravi, il y a trois ans, à bien des sympathies, on a dit que ce prince, épris d’une passion violente pour Mlle Fanny Elssler, était mort en répétant le nom de la belle danseuse allemande[1]. On a dit bien d’autres choses que je ne rappellerai pas. Mais la vérité demande ici une petite place contre les suppositions des historiens auxquels je réponds. Je tiens d’un grand amateur de l’Opéra de Vienne, d’un fidèle et fervent admirateur des sœurs Elssler, que jamais le fils de Napoléon (puisqu’il faut le nommer) n’a vu, ni au théâtre ni ailleurs, l’artiste pour laquelle on lui a prêté de si tendres sentiments. Qu’on essaie de me réfuter, si l’on peut. J’ai mon Viennois

  1. « Après la mort du duc il circula même à ce propos une anecdote assez amusante. L’on raconta qu’un jeune Anglais avait fait des propositions avantageuses à la belle danseuse afin qu’elle consentit à être aimée de lui. Après une proposition d’un prix plus ou moins fabuleux, celle-ci consentit à accorder ses faveurs. Mais le fils d’Albion, au lieu d’en profiter, examina le monocle à l’œil, les charmes de la danseuse, après quoi il lui dit : « Merci ; à présent j’avais viou le tiombeau du diouc de Reichstadt » ; puis il sortit de chez la courtisane lui laissant un portefeuille bien garni. » Docteur Cabanès, L’Aiglon ; comment est mort le duc de Reichstadt ; Gazette des Hôpitaux civils et militaires ; jeudi 15 mars 1900, p. 309.