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IV

Telle est la première maîtresse attribuée au duc

de Reichstadt. De son blanc fantôme, cette image vive et légère demeure inséparable. Elle le complète dans le décor mélancolique où on situe la fin poignante de cette destinée. Qu’elle ait été de son siècle la plus artiste des danseuses, la révélatrice d’un art relevant jusqu’alors de la goguette, peu importe, on l’ignore, car à quoi bon ? Ce titre de maîtresse de l’impérial orphelin n’est-il pas singulièrement plus évocatoire et n’est-ce pas tout ce que la légende veut retenir d’elle et de sa fragile mémoire ? Cette légende d’où est-elle née ? Elle semble dater du vivant même du duc, puisque nous voyons Prokesch l’en défendre en 1832. Sur son origine Prokesch donne quelques détails, ceux-là même qui servent toujours de base aux réfutations qu’on entreprend de ce