l’intimité du duc, il n’en est pas de même d’un de ses frères du second lit, Gustave de Neipperg, le second fils du deuxième mari de Marie-Louise. Âgé de moins de six mois que le jeune Napoléon Gustave de Neipperg faisait partie alors de la jeunesse dorée de Vienne[1]. Il y suivait les traces de son frère Alfred, qui vendait les chevaux de son père, pour courir aux tripots. Lui, Gustave, courait les filles. Il donnait déjà dans les actrices. Plus tard il s’en alla les traquer à travers l’Italie[2]. C’est ce Neipperg que nous verrons tenter d’entraîner le duc dans de galantes aventures auprès d’une cantatrice. Ceci est dénoncé par Prokesch, mais Prokesch sait quelquefois se taire. Ainsi pour Gentz. Le chevalier de Gentz est passé sous silence et cette réserve se comprend alors qu’on songe au rôle joué par Gentz auprès de Metternich[3].
- ↑ Gustave-Adolphe-Frédéric-Bernard-Léopold de Neipperg, était né le 10 septembre 1811. — Docteur Max Billiard, Les Maris de Marie-Louise, d’après des documents nouveaux ou inédits ; Paris, 1909, in-8°, p. 349.
- ↑ Lettre de la cantatrice Anna de La Grange à la comtesse de Castellane ; Milan, 1845. — Revue des autographes, des curiosités de l’histoire et de la biographie, n° 182, novembre 1895 ; pièce n° 157, offerte à 8 francs.
- ↑ Sur Gentz et son rôle politique, cf. E. Schmidt-Weissenfels, F. Gentz ; Prague, 1859, 2 vol. in-8° ; E. Guglia, F. von Gentz ; Vienne, 1901, in-8° ; Aus dem Nachlass Varnhagens von Ense, Tagebücher von F. von Gentz ; Leipzig, 1873-1874, 4 vol., in-8° ; F.-M. Kircheisen, Die Schriften von und über F. von Gentz ; eine bibliographische Ubersicht ; in : Mittheilungen der Instituts für osterreichische geschichts forschung; vol. XXVII, p. 91 et suiv. ; Wien, 1906, september abdr., in-8°, 56 pp. ; Frédéric M. Kircheisen, Bibliographie du temps de Napoléon comprenant l’histoire des États-Unis ; Paris, Genève, Londres, 1908, in-8°, tome I, p. XXXIII.