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C’est dans cet art de foire, universellement discrédité, qu’il trouvait des preuves pour condamner la mentalité du jeune homme, des lumières pour éclairer cette vie dont il a dit depuis, qu’il valait mieux la laisser « au mystère qui l’enveloppera toujours[1] ». Ne convient-il pas de s’étonner du singulier crédit si crédulement accordé par l’historien à des gens d’une profession, dont les grands maîtres ont, autrefois, au cours d’un procès célèbre, égayé l’opinion publique par des analyses d’écritures « au rythme géométrique dont l’équation se trouve dans un buvard », ou même, plus simplement, si on peut dire, centrifuges, centripètes, dextrogyres et sinistrogyres ? A-t-on pu admettre ces concours, suspects et sans autorité, dans une cause si délicate, dont les conclusions n’ont prétendu à rien moins qu’à dénier toute valeur aux témoignages contemporains les plus probants, et à ruiner, de fond en comble, l’opinion qu’on s’était formée de la psychologie du fils de Napoléon ? C’est d’autres preuves et d’autres autorités qu’on était en droit d’attendre de celui dont la rude et intransigeante probité a donné à nos temps, sans courage et sans foi, l’image la plus véridique de l’Empereur.

  1. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série ; déjà cit., p. 46.