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même occasion tranche définitivement la question du sort de la lettre de Napoléone. « Ce qui est dit pour les lettres secrètes [remises à l’Empereur, suivant M. de Montbel], est faux, proteste le chevalier. En dehors de la lettre de Camerata, qu’il ne montra pas à l’Empereur, il [le duc] n’en a jamais reçu. Le jeune prince vénérait l’Empereur, mais un enfant crédule et naïf, tel que Montbel le dépeint, il ne l’a jamais été[1]. » Si donc il ne fut point l’inconscient qu’on imagine volontiers, qu’on déclare qu’il fut, pourquoi ne souscrivit-il pas à l’appel de sa cousine ?

« Rien ne lui était plus antipathique que le rôle d’un aventurier », dit un zélateur de sa légende[2]. Le mot et la raison sont repris par de plus sérieuses autorités. À deux fois M. Henri Welschinger, par exemple, y revient : « Il se refusait à courir les aventures », admet-il, et encore : « Il ne voulait pas devoir son élévation à des mouvements révolutionnaires[3]. » Mais, quoi ! La journée du 13 vendémiaire, qu’est-ce

  1. Henri Welschinger, Le Duc de Reichstadt... ; déjà cit., Le Correspondant, n° 1053, 10 août 1906, p. 464.
  2. J.-M. Chopin, Histoire du Roi de Rome... ; déjà cit., tome II, p. 93.
  3. Henri Welschinger, Le Roi de Rome... ; déjà cit., intr. IV, p. 412.