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point l’auteur, est tout au moins coupable de l’avoir imprimée. Le personnage qui a joué le rôle indiqué par le chancelier autrichien, fut en effet un Fouché, duc d’Otrante, le fils du conventionnel ministre de Napoléon[1]. Cette confusion suffit-elle pour vicier le récit de Prokesch ? Certes non, et M. Frédéric Masson, par la révélation inattendue de documents inédits, a été implicitement forcé, un mois plus tard, de le reconnaître. Le second argument pour s’inscrire en faux contre l’aventure était tiré du silence même de Napoléone. « Quand, devenue princesse Baciocchi sous le Second Empire, la comtesse vivait soit en Seine-et-Marne, soit en Morbihan[2], ni à ses amis les plus intimes, ni à son chevalier d’honneur, le marquis de Piré, elle n’a conté de telles aventures. Autour d’elle on respectait

  1. C’était le troisième fils de l’ex-ministre de la Police Générale, Athanase Fouché, aide de camp de Bernadotte, secrétaire à la légation de Suède. Il se maria trois fois : en premières noces, avec Mlle Palenstgerma, en secondes noces, avec Mlle Van Stednyk, enfin, en troisièmes noces, avec Mlle Ironika Mary. Des trois enfants nés de ce mariage, la descendance n’est pas éteinte aujourd’hui. — Cf. P.-J. Proudhon, Commentaires sur les Mémoires de Fouché, suivis du parallèle entre Napoléon et Wellington, manuscrits inédits publiés par Clément Rochel ; Paris, 1900, in-8°, intr. XLIV.
  2. Elle y possédait, dans la commune de Colpo, le château de Korn-er-Houet, où elle mourut le 3 février 1869.