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De Vienne, 15 décembre 1830.

 Ma chère Tante,

Petrini vous remettra cette lettre et pourra plus en détail vous raconter, si cela peut vous intéresser, les désagréables affaires que j’ai eues à Vienne. Je me suis plus d’une fois repentie de n’avoir pas suivi vos prudents conseils ; cependant rien ne m’est encore arrivé et je crois que tout se bornera à rester en Autriche. Par là, personne de ma famille ne sera inquiété ; c’est ce que je désire le plus ardemment. Veuillez, ma chère tante, croire à mon sincère attachement.
Votre très affectionnée nièce.

Napoléon[1].

La « désagréable aventure » est-elle celle de la découverte de son intrigue auprès de son cousin ? On peut le croire, car le fait de voir Napoléone reconnaître que rien ne lui est encore arrivé, écarta la supposition d’une intervention de mouchards et atteste du silence gardé par le duc, Prokesch, Obenaus et les Dietrichstein.

Elle constata donc l’échec de sa tentative et se décida à quitter Vienne. Elle demanda un passeport

  1. Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série... ; déjà cit., p. 52.