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tendait là, dans ce réduit oblong où une lumière blafarde descendait d’une manière de soupirail.

Dans l’ombre, accroupi comme un fauve aux aguets, le fossoyeur était là, le menton aux genoux.

À notre entrée, il se leva d’un bond.

Sans dire mot, William Hopkins lui montra la bague.

L’homme poussa un rugissement qui retentit avec fracas dans l’écho sonore de la prison et, l’écume aux lèvres, se précipita, poings levés sur Hopkins. Celui-ci resta calme :

— Frappe, lui dit-il, mais écoute. D’où vient cette bague ?

Les gardiens maintinrent l’homme, dont la rage était inexprimable. Les yeux enflammés brillaient au fond de leurs profondes orbites, le sang rougissait les pommettes de ses joues, tandis qu’un râle rauque lui sifflait entre les dents du fond de sa gorge contractée.

Peu à peu, ce râle cessa et ce fut un bégayement qui fit claquer entre les dents du malheureux dément :

— La… la… bague… bague… la…

— Veuillez lui maintenir solidement la main, ordonna William Hopkins aux gardiens.

La main du prisonnier fut empoignée, serrée au poignet. Quand elle fut immobile, Hopkins