Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Veuillez passer dans mon cabinet, dit M. Mortimer en nous précédant dans ses salons dont le luxe était bien fait pour éblouir même les yeux les plus habitués aux magnificences de l’art et de la richesse.

Au bout d’une longue galerie ornée de marbres et de bronzes éclairées de verrières prenant jour sur un admirable jardin, s’ouvrait le cabinet de travail du roi des transatlantiques.

Il entra, jeta son chapeau et son manteau sur un siège et nous fit un signe rapide pour nous inviter à prendre place.

— J’ai de mon côté cherché, dit-il, hier toute la journée j’ai tenté de retrouver la trace de l’étrange porteur de bombes, mais j’ai perdu ma journée. Tout a été vain et ce matin encore une nouvelle bombe a été apportée.

Pendant ce rapide discours prononcé d’une voix assurée, l’attitude de William Hopkins n’avait pas manqué de me surprendre. Insensiblement il s’était approché du siège où reposaient le manteau et le chapeau du milliardaire. Par un mouvement qui, au premier coup d’œil, semblait maladroit et involontaire, mais qui en réalité était habilement calculé, Hopkins avait fait choir le chapeau sur le magnifique tapis du cabinet de travail. Le couvre-chef roula pendant quelques mètres et s’arrêta contre un des angles du bureau. Avec empressement mon ami