un verre de whisky en attendant leur retour. J’en étais à ma dernière bouffée et à ma dernière gorgée, quand je vis entrer Hopkins et un personnage qui m’était totalement inconnu.
C’était un individu aux tempes blanchies, un peu courbé, à la lèvre pendante, vêtu d’une redingote luisante mais propre, cravaté de blanc et le nez chevauché de lunettes d’or derrière les verres un peu troubles desquels pétillait un regard aigu et vif.
Je me levai pour saluer le nouvel arrivant.
— Vous ne reconnaissez pas, monsieur ? me demanda Hopkins.
— Je ne me souviens aucunement de son visage.
— Monsieur est le dactylographe des bureaux Mortimer.
— Ah ! à merveille. Je vous salue, monsieur.
William Hopkins éclata de rire.
— À merveille, Sanfield ! Je vois que j’ai réussi.
— Réussi ?… comment ?…
— C’est le groom !
Je m’écroulai dans le fauteuil. C’était donc le groom que cet individu aux lunettes d’or !
— N’est-ce pas que l’élève me fait honneur ? questionna William Hopkins.
— C’est extraordinaire murmurai-je. Qui ne s’y tromperait ?