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— Bien. Le portier connaissait-il cet homme ?

— Il assure que non.

— Bien. Comment a-t-il décrit l’aspect de cet homme ?

— L’homme était vêtu d’un grand manteau et avait la barbe rousse.

— Bien. Et les cheveux ?

— Ils étaient roux aussi, naturellement. La question semble inutile.

— Pas si inutile que vous pouvez le penser, gentleman. L’homme pouvait avoir la barbe rousse et les cheveux noirs.

— Cela se rencontre rarement, observa M. Mortimer avec un sourire non dénué de raillerie.

— Jamais, riposta Hopkins, excepté quand cet homme porte une fausse barbe.

— Qui vous l’a dit ? s’écria M. Mortimer.

— Je le devine, car une barbe rousse n’est pas un ornement et quand la nature vous l’accorde on s’en prive volontiers. L’homme pouvait avoir la barbe rousse, mais fausse, car rien n’enlève davantage au visage son caractère qu’une barbe rousse. Si l’homme est habile il aura songé à la perruque. Cet homme avait-il la chevelure rousse ?

— Je ne sais pas, dit le roi des transatlantiques.

— Le portier nous le dira, continua William