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Tout en disposant ses oreillers, ayant coiffé sa casquette de voyage et enveloppé dans son manteau de nuit, Hopkins me souhaita bonne nuit.

Cinq minutes plus tard, il dormait profondément et calmement en face de moi, dans le coin du wagon.

J’avais l’esprit trop préoccupé pour me distraire par la lecture. Je serrai sur mes genoux ma couverture de voyage, et, ayant achevé mon cigare, j’imitai William Hopkins.

Je m’endormis au bercement monotone du train, dont le galop traversait les plaines nocturnes du Maryland.

Rentrés à Black-Road, Hopkins me pria d’envoyer un télégramme à Sam Harrisson annonçant son retour et sa visite pour le soir au siège social du Standard Trust. Le reste de la journée s’acheva par quelques courses urgentes à Brooklyn et, le soir venu, Hopkins me pria de l’accompagner.

Un cab nous emporta vers la 8e avenue où s’élevait l’énorme immeuble en pierres blanches et bleues, véritable monument où s’abritaient les bureaux de ce formidable trust qui tenait dans ses mains la vie sociale de l’Amérique entière. Sur un mot de lui, en effet, les chemins de fer ne pouvaient-ils pas s’arrêter, les transatlantiques rester ancrés dans les ports de Boston,