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Je menais une vie d’un calme méthodique, dînant, soupant, me promenant, travaillant et me couchant à des heures immuablement régulières. J’avais à mon service un boy habile et dévoué. Je vivais heureux. C’est de cette époque que datent les débuts de mes relations avec M. William Hopkins.

Un soir que je terminais un de mes chapitres consacrés aux forces voltaïques, mon groom me porta une carte. Le nom m’était inconnu.

— Faites entrer ce gentleman, dis-je cependant.

Le gentleman entra.

C’était un grand gaillard robuste et droit, rasé avec soin, aux mâchoires carrées et dures annonçant un homme d’une énergie peu commune. J’aime les hommes qui portent leur caractère sur leur visage. Les épaules étaient larges, la poitrine cambrée dans une redingote noire, soignée et confortable, sans luxe, comme sans élégance excessive. Du faux-col bas et net émergeait un cou solide qui supportait une belle tête forte et énergique où des cheveux blanchissaient aux tempes. Les lèvres étaient minces, chose remarquable dans cette face rude.

C’était là l’aspect de l’homme qui s’avançait posément le chapeau à la main. Si je le décris avec un soin si minutieux, c’est que le héros de