Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LIVRE II


I

Plan de la réfutation d’Apion.


1 Dans le cours du premier livre, très honoré Épaphrodite, j’ai fait voir la vérité sur l’antiquité de notre race, m’appuyant sur les écrits des Phéniciens, des Chaldéens et des Égyptiens, et citant comme témoins de nombreux historiens grecs ; j’ai, en outre, soutenu la controverse contre Manéthôs, Chœrémon et quelques autres. 2 Je vais commencer maintenant à réfuter le reste des auteurs qui ont écrit contre nous. Pourtant je me suis près à douter s’il valait la peine de combattre le grammairien Apion [1] ; 3 car dans ses écrits, tantôt il répète les mêmes allégations que ses prédécesseurs, tantôt il ajoute de très froides inventions ; le plus souvent ses propos sont purement bouffons et, à dire vrai, témoignent d’une profonde ignorance, comme émanant d’un homme au caractère bas et qui toute sa vie fut un bateleur. 4 Mais puisque la plupart des hommes sont assez insensés pour se laisser prendre par de tels discours plutôt que par les écrits sérieux, entendent les in-