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dehors. Il n’a pas même révélé pour quelle raison le roi n’avait pas voulu les amener en Égypte, lui qui, au sujet des lépreux, a imaginé l’apparition d’Isis. [299]. A Moïse Chærémon a adjoint Joseph, chassé avec lui, croit-il, dans le même temps, alors qu’il mourut quatre générations avant Moïse169, ce qui fait à peu près cent soixante-dix ans170. [300]. Ramessès, fils d’Aménophis, suivant Manéthôs, est un jeune homme qui combat avec son père171, et partage son exil après la fuite en Éthiopie ; suivant la version de Chærémon, il naît dans une caverne, après la mort de son père172, puis remporte une victoire sur les Juifs et les chasse en Syrie au nombre d’environ deux cent mille. [301]. Ô légèreté ! il n’avait pas dit d’abord qui étaient les trois cent quatre-vingt mille hommes et il ne dit pas non plus comment périrent les quatre cent trente mille173 (qui manquaient), s’ils tombèrent dans le combat, ou s’ils passèrent dans le camp de Ramessès. [302]. Mais voici le plus étonnant  : il est impossible d’apprendre de lui à qui il donne le nom de Juifs et qui il désigne ainsi  : les deux cent cinquante mille lépreux ou les trois cent quatre-vingt mille hommes de Péluse. [303]. Mais ce serait sottise, sans doute, de réfuter plus longuement des auteurs qui se réfutent eux-mêmes ; d’être réfuté par d’autres serait moins extraordinaire.


XXXIV

Récit de Lysimaque, plus invraisemblable encore.


[304] Après eux je présenterai Lysimaque174, qui a pris pour ses mensonges