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XXVI

Calomnies de Manéthôs.


[227] Le premier qui m’arrêtera, c’est celui dont le témoignage m’a déjà servi un peu plus haut à prouver notre antiquité. [228]. Ce Manéthôs, qui avait promis de traduire l’histoire d’Égypte d’après les Livres sacrés, après avoir dit que nos aïeux, venus au nombre de plusieurs myriades en Égypte, établirent leur domination sur les habitants, avouant lui-même que, chassés plus tard, ils occupèrent la Judée actuelle, fondèrent Jérusalem et bâtirent le temple ; Manéthôs, dis-je, a suivi jusque-là les annales. [229]. Mais ensuite, il prend la liberté, sous prétexte de raconter les fables et les propos qui courent sur les Juifs, d’introduire des récits invraisemblables et veut nous confondre avec une foule d’Égyptiens lépreux et atteints d’autres maladies, condamnés pour cela, selon lui, à fuir l’Égypte. [230]. En effet, après avoir cité le nom du roi Aménophis, qui est imaginaire, sans avoir osé, pour cette raison, fixer la durée de son règne, bien qu’à la mention des autres rois il ait exactement ajouté les années139, il lui applique cer-