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a parlé de nous ; mais il a composé spécialement sur les Juifs mêmes un livre109 dont je veux brièvement parcourir quelques passages. [184]. D’abord je vais établir l’époque. Il mentionne la bataille livrée près de Gaza par Ptolémée à Démétrius ; or, elle eut lieu onze ans après la mort d’Alexandre110 et dans la CXVIIe olympiade, comme le raconte Castor. [185]. En effet, après avoir inscrit cette olympiade, il dit  : « Dans ce temps Ptolémée, fils de Lagos, vainquit en bataille rangée, à Gaza, Démétrius, fils d’Antigone, surnommé Poliorcète. » Or Alexandre mourut, l’accord est unanime, dans la CXIVe olympiade111. Il est donc évident que sous Ptolémée et sous Alexandre notre peuple florissait. [186]. Hécatée dit encore qu’après la bataille de Gaza, Ptolémée devint maître de la Syrie et que beaucoup des habitants, informés de sa douceur et de son humanité, voulurent partir avec lui pour l’Égypte et associer leurs destinées à la sienne. [187]. « De ce nombre, dit-il, était Ezéchias, grand-prêtre des Juifs112, âgé d’environ soixante-six ans et haut placé dans l’estime de ses compatriotes, homme intelligent, avec cela orateur éloquent et rompu à la politique autant qu’homme du monde. [188]. Pourtant le nombre total des prêtres juifs qui reçoivent la dîme des produits et administrent les affaires publiques est d’environ quinze cents113. » [189]. Et revenant sur ce personnage  : « Cet homme, dit-il, après avoir obtenu cette dignité114 et lié commerce avec moi, réunit