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vant que ces ouvrages merveilleux y furent construits par elle. [143]. Quant à ces faits les annales chaldéennes doivent être considérées comme dignes de foi, d’autant que les archives des Phéniciens s’accordent aussi avec le récit de Bérose sur le roi de Babylone, attestant qu’il soumit la Syrie et toute la Phénicie. [144]. Là-dessus du moins Philostrate tombe d’accord dans ses Histoires, quand il raconte le siège de Tyr86, et Mégasthène dans le IVe livre de l’Histoire de l’Inde87, où il essaie de montrer que le roi de Babylone mentionné plus haut surpassa Héraclès par son courage et la grandeur de ses exploits, car, dit-il, il soumit la plus grande partie de la Libye et de l’Ibérie88. [145]. Quant aux détails qui précèdent89 sur le temple de Jérusalem, son incendie par les Babyloniens envahisseurs, l’époque où l’on commença à le rebâtir, après que Cyrus eut pris le sceptre de l’Asie, ils seront clairement prouvés par le récit de Bérose, mis sous les yeux du lecteur. [146]. Il dit, en effet, dans le IIIe livre : « Nabocodrosor, après avoir commencé la muraille dont j’ai parlé90, tomba malade et mourut ayant régné quarante-trois ans, et le pouvoir royal revint à son fils Evilmaradouch. [147]. Ce prince, dont le gouvernement fut arbitraire et violent, victime d’un complot de Nériglisar, son beau-frère, fut assassiné après deux ans de règne. Lui supprimé, Nériglisar, son meurtrier, hérita du pouvoir et régna quatre ans. [148]. Son fils Laborosoardoch, un enfant, détint la puissance royale neuf mois ; mais un complot fut ourdi contre lui parce qu’il montrait une grande méchanceté, et il